à vous,
Décrochez un poisson, le geste n'a rien d'anodin et les risques de blessure sont omniprésents.
Comment les minimiser ?
Voici comment assurer la prise.
*La capture d'un joli carna est souvent un moment d'émotion qui fait oublier les gestes élémentaires de prudence.
Qu'on le sorte à la main ou qu'on le mette à l'épuisette, il faut bien le manipuler, ne serait-ce que pour le décrocher.
1* LE SANDRE:la bonne prise.
*LES POINTS DANGEREUX.
Ce n'est pas un percidé pour rien.
Sa dorsale et ses opercules sont redoutables mais il ne faut pas oublier non plus ses pectorales, elles sont bien armées.
La bonne prise: après l'avoir bien fatigué, on peut sortir un sandre de l'eau en lui glissant doucement la main sous le ventre en trouvant le point d'équilibre.
On peut alors le soulever sans risque car cette prise semble le paralyser totalement.
Dans l'épuisette, pour un petit sandre, agissez comme avec une perche en plaquant la dorsale avec la main.
Pour un gros poisson que vous gardez, assommez-le d'abord
2* LE BROCHET:
Les points dangereux: on pense d'abord aux puissantes mâchoires armées de dents pointues, mais il ne faut pas oublier les branchies tranchantes comme des rasoirs.
La bonne prise: son corps est recouvert d'un épais mucus qui le rend glissant.
Sauf pour un "sifflet" de moins de 60 cm, il est risqué de le prendre à pleines mains.
A moins d'être en présence d'un monstre de plus de 10 kg, la meilleure prise consiste à le saisir entre le pouce et l'index au niveau des ouïes en lui plaquant les opercules.
Tenu ainsi, il ne bouge plus et c'est tellement plus esthétique que de lui enfoncer les doigts dans les yeux.
*La trousse d'urgence.
Après s'être fait mordre par un brochet ou s'être coupé sur l'opercule d'un sandre, le premier réflexe est souvent de se laver les mains dans l'eau toute proche.
ERREUR ! les risques d'attraper la leptospirose, véhiculée par l'urine de rats, sont minimes mais existent.
Mieux vaut avoir avec soi un désinfectant de type Betadine et des pansements tout prêts résistants à l'eau.
3* LA PERCHE.
Les points dangereux: en premier lieu l'épine dorsale puis les opercules coupants, qui possèdent une sorte de plaque osseuse pointue intraitable pour la main maîtrisant mal le poisson.
La bonne prise: si on l'a sort d'autorité, il ne faut pas attraper la perche au vol.
Quand elle est à terre ou dans l'épuisette, faire glisser la main d'avant en arrière pour la saisir en couchant et en évitant les opercules.
Une grosse perche peut se tenir par la bouche comme un black-bass.
Dans l'épuisette: ce n'est pas parce que le brochet ou le sandre est au fond de l'épuisette qu'il est inoffencif.
Lorsque l'on pêche aux leurres ou au mort manié, il est bien rare qu'il ait les deux triples au fond du gosier.
Il y en a presque toujours un qui dépasse et qui se plante dans les mailles et il va bien falloir y mettre les doigts pour défaire tout cela.
C'est en général, le moment que choisit le carnassier pour se débattre dangereusement.
Si vous comptez garder ce poisson, commencez par l'assommer avant de le sortir du filet et, ensuite libérez les hameçons mais toujours à l'aide d'une pince.
Pas la peine de finir la soirée aux urgences pour faire retirer un triple planté dans la chair jusqu'à l'os...
Un chiffon assez épais est aussi bien utile pour maintenir et immobiliser un carnassier, quelle que soit sa taille.
A suivre: